Georges CHEVIEUX Président
Nous voilà déjà prêts pour terminer l’année 2019. Comme chaque fois, nous nous livrons à un examen de conscience. Nous soupesons les joies et les peines ; des amis proches nous ont quittés, Gilbert ALBERT, Jaques VERNET et bien d’autres. C’est le mouvement naturel de la vie.
Pour Emmaüs Carouge, ce fut une année un peu agitée, un anniversaire : la création de la fondation d’Emmaüs International le 24 mai 1969 à Berne, que nous avons fêtée, comme en 1969 dans la salle du National au Palais Fédéral à Berne, avec de nombreuses délégations du monde entier.
Notre Communauté des Chiffonniers d’Emmaüs Carouge continue à se battre pour pouvoir vivre dignement dans ses locaux. En effet, divers projets de la Ville de Carouge menacent le déroulement de nos activités, ACCUEIL, TRAVAIL, SERVICES, par la création d’une voie pour vélos, trottinettes, piétons et diverses activités de loisirs, piétinant ainsi la vie des femmes et des hommes sans domicile, sans papier, qui ont trouvé un havre de paix leur permettant de retrouver leur dignité. L’Etat de Genève, quant à lui, a prévu la construction d’une route sur le chemin de Pinchat, voie de vélo, double sens des véhicules à moteur plus une voie de circulation pour les bus, ce qui entraînerait l’impossibilité pour les hommes de notre Communauté de rentrer dans leurs logements. Ces mesures représentent très clairement des attaques visant à nous déloger de nos bâtiments. Nos parcelles il est vrai attisent les envies de nombreux promoteurs.
Personnellement je me battrai jusqu’au bout pour que notre Communauté reste à cet endroit, qui permet non seulement à nos Compagnes et Compagnons, mais aussi à notre clientèle, de garder des accès faciles, que ce soit à pied ou au moyen des Transports Publics Genevois.
POUR HIER PAS DE FLEURS
POUR DEMAIN PAS DE PEURS
(Farinet)
Jeanne ATTARIAN
Des mots à Emmaüs qui ont un sens, quand nous évoquons l’existence des compagnes et des compagnons qui vivent à la Communauté, présents chaque jour, auprès de nous tous. Ces moments de vie partagés qui font la force et la dignité du vécu d’une Communauté, quand à chaque jour suffit sa peine.
Leurs prénoms prononcés nous apprennent leur origine et à revoir notre géographie sur la carte du monde. Vivre ensemble, c’est leur dire MERCI et que dans la différence des traditions s’y trouve, en ce 25 décembre 2019, le mot PARTAGE.
Michèle DUCRET Vice-présidente
Depuis que je suis au comité d’Emmaüs, je ne cesse de m’émerveiller du choix incroyable qu’offrent nos divers magasins. On y trouve de tout, de la mercerie aux beaux livres, des tapis aux poussettes d’enfants, il y a de TOUT. C’est bon marché, joliment mis en valeur par les équipes de vente et merveilleusement utile, non seulement à la Communauté mais aussi aux acheteurs.
On a presque envie de se lancer un défi : acheter tous ses cadeaux de Noël chez Emmaüs et faire ainsi une triple bonne affaire. La dépense ne sera pas considérable, c’est donc économique, l’argent ira ali- menter une institution remarquable qui prend en charge des personnes momentanément en difficulté, c’est une bonne action, et faire plaisir à ses amis et famille. C’est un pari vertueux que je propose à tous les lecteurs de ce bulletin. Achetez vos cadeaux chez Emmaüs et faites triplement des heureux.
Jacqueline MEYER Secrétaire
Quand la ville s’habille de paillettes et que se réveille la nostalgie, on pourrait se tromper de fébrilité. La fête se serait-elle perdue dans le clinquant des rues ? A peine en sait-on le nom enseveli sous les conventions. On aimerait pourtant se réjouir, prendre le temps d’un suspens, donner place à l’instant, à l’étonnement. On pourrait déjà sauver la lumière en la faisant traverser doucement d’une main à l’autre.
Texte de Francine Carillo. Vers l’inépuisable
Adel SALAMEH
Emmaüs, l’espérance peut le rester dans la mesure où nous restons fidèles à « l’inspiration » qui a conduit l’Abbé Pierre et ses compagnons du début à instaurer un mouvement qui fait appel à la contribution des personnes accueillies (les compagnons), à assumer leur destin par le travail qu’ils assurent et qui fait vivre le groupe (la communauté). Nous tous qui participons à l’activité des compagnons, n’oublions jamais que nous ne sommes pas les bienfaiteurs de l’humanité ; par leur travail qui n’est pas soumis aux critères de la concurrence et de la rentabilité, les compagnons trouvent une dignité que le travail social assisté ne peut pas leur fournir.
Lisette WUTHIER MEYER
Chacun de nous a ses idées et habitudes liées aux CADEAUX. Certains réfléchissent avec le cœur et s’y prennent tout au long de l’année. D’autres, en revanche, se précipitent au dernier moment au risque de ne pas trouver l’objet qui ferait plaisir. Il existe aussi les cadeaux « échange », ceux qui nous mettent mal à l’aise par leur importance et aussi ceux pour lesquels nous nous sentons obligés. En ces périodes de Fêtes, il serait bon de communiquer entre amis et avec la famille pour décider d’une meilleure utilisation du Partage. Créer un pot commun en pensant à une bonne œuvre qui pourrait utiliser les sommes ainsi récoltées pour améliorer la vie des plus défavorisés.
N’oubliez pas : un petit présent personnalisé vaut mieux qu’un énorme cadeau non apprécié.